• En avant de la passe Castillonaise (antique voie empruntant l'ancien cordon littoral),s'étend une bande d'alluvions récentes endiguées par l'homme dont la largeur atteint à Talais 2 à 3 Km . • Les sols de mattes ( ou "mattats" , "mathes" ou "mates" sur les vieilles cartes et dans les anciens textes ) sont d'un beige un peu jaunâtre,bruns lorsqu'ils sont humides,se crevassant en été en larges mottes. Ces sols neufs,conquis sur les eaux il y a deux siècles et demi et situés toujours au dessous du niveau des plus hautes mers sont moins humides que les sols de marais par suite de la proximité du fleuve qui assure un meilleur drainage. • De texture fine,trés riche en argile et en limon,ils ont une teneur en calcaire supérieure à celle des terres de marais. Leur réaction est plus alcaline et leur teneur en azote,acide phosphorique et potasse plus élevée que dans les argiles à scrobiculaires plus anciennes . Cette richesse en éléments riches assimilables,l'acidité moins élevée font de ces terres de mattes asséchées le domaine des grandes cultures de céréales . • Depuis toujours,les propriétaires de ces terres ( concédées par le Duc d'Epernon au 17° siècle) se sont constitués en syndicat afin de gérer le réseau hydraulique de drainage ( chenaux,coulages,écluses ). Ce syndicat fut créé tardivement ( 19°) afin de remédier au défaut d'entretien récurrent des ouvrages . • Les cultures les plus couramment conduites de nos jours dans les mattes de Talais sont le maïs, le blé dur , l'orge , le tournesol mais aussi parfois le lin , le colza , les féverolles , les pois plus particulièrement destinés à l'alimentation animale ou à l'industrie agro-alimentaire. |